Je suis en colère quand j'entends parler de réduction des risques, de consommations modérées pour nous les malades dépendants de l'alcool.
Nous savons, pour avoir essayé maintes et maintes fois de modérer notre consommation d'alcool, que c'est impossible !
Combien de morts, de maladies en plus des 49000 morts par an faudra t-il pour faire réagir toutes ces personnes à qui bon nombre de malades font et feront confiance ?
Moi la première, si on m'avait demandé si mon souhait était une abstinence totale ou une consommation modérée ... à votre avis...Qu'aurais-je répondu... ?
"la modération" bien sûr."
En fait, ce sont des marchands d'illusions, cela peut marcher un certain temps, nous y croyons, mais tôt ou tard, nous retombons dans le piège d'une consommation que l'on ne
contrôle plus et c'est la rechute !
Bien sûr ce n'est pas en franchissant la porte de la Croix Bleue que l'alcool va arrêter de nous hanter, il faut du temps pour accepter l'abstinence, il faut du temps pour y arriver, chacun-e son chemin. Mais au bout de ce chemin qui peut être plus ou moins long, plus ou moins semé d'embûches, on peut arriver à retrouver enfin notre liberté, et là, on prend conscience que finalement, il est plus facile de ne pas boire un seul verre d'alcool que de n'en boire qu'un !!!
Ce lubrifiant social est bien plus fort que nous si nous ne choisissons pas le zéro alcool. Cet alcool que nous prenons pour notre ami car il nous permet d'oublier nos problèmes pour un temps, est en fait notre pire ennemi. Nous perdons toute lucidité, nous perdons toute confiance en nous, et au lieu de résoudre nos problèmes, nous nous enfonçons chaque jour un peu plus!
"Nous avons la pratique, eux la théorie"
Murielle.
Comme le dicton dit :
« reculer pour mieux sauter »
Moi je dis :
« reculer pour mieux sombrer ».
Et n'oublions jamais que :
L' abstinence totale est plus facile que la parfaite modération.
(Saint Augustin D'Hippone - Philosophe)
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